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des enveloppes qui cessent de communiquer avec la mère avant d’en être séparées ; et il ne reçoit la vie que lorsqu’une cause particulière, que les circonstances seules rendent prompte ou tardive, ou même peuvent anéantir, vient lui communiquer le mouvement vital.

Cette cause particulière qui, postérieurement à la fécondation d’un embryon d’ovipare, donne la vie à cet embryon, consiste, pour les œufs des animaux, dans une simple élévation de température, et, pour les graines des plantes, dans le concours de l’humidité et d’une douce chaleur qui vient les pénétrer. Ainsi, pour les œufs des oiseaux, l'incubation amène cette élévation de température, et pour beaucoup d’autres œufs, une chaleur douce de l’atmosphère suffit ; enfin, les circonstances favorables à la germination vivifient les graines des végétaux.

Mais les œufs et les graines propres à donner l’existence à des animaux et à des végétaux, contiennent nécessairement chacun un embryon fécondé, enfermé dans des enveloppes, d’où il ne peut sortir qu’après les avoir rompues : ils sont donc les résultats de la génération sexuelle, puisque les corps reproductifs qui n’en proviennent pas n’offrent point un embryon renfermé dans des enveloppes qu’il doit détruire pour pouvoir se développer. Assurément, les gemmes et les