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comme cela a lieu aussi pour les polypes composés des madrépores, millépores, etc. ; ce que j’ai déjà prouvé dans le premier chapitre de cette seconde partie.

La fécondation, résultat essentiel d’un acte de la génération sexuelle, doit être distinguée en deux degrés particuliers, dont l’un, supérieur ou plus éminent, puisqu’il appartient aux animaux les plus parfaits (aux mammifères), comprend la fécondation des vivipares, tandis que l’autre, inférieur ou moins parfait, embrasse celle des ovipares.

La fécondation des vivipares vivifie, dans l’instant même, l’embryon qui en reçoit l’influence, et ensuite cet embryon continuant de vivre, se nourrit et se développe aux dépens de la mère, avec laquelle il communique jusqu’à sa naissance. Il n’y a point d’intervalle connu entre l’acte qui le rend propre à posséder la vie, et la vie même qu’il reçoit par cet acte : d’ailleurs, cet embryon fécondé est enfermé dans une enveloppe (le placenta) qui ne contient pas avec lui des approvisionnemens de nourriture.

Au contraire, la fécondation des ovipares ne fait que préparer l’embryon, et que le rendre propre à recevoir la vie ; mais elle ne la lui donne pas. Or, cet embryon fécondé des ovipares est enfermé, avec une provision de nourriture, dans