Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vivent habituellement dans son sein ou à sa portée : il se décompose promptement dans l’acte de la respiration, et fournit aussitôt son oxygène au fluide essentiel de l’animal, dont il répare les altérations. Cette respiration, qui est celle des animaux les plus parfaits et de beaucoup d’autres, est la plus active, et elle l’est, en outre, d’autant plus, que la nature de l’organe en qui elle s’opère, favorise davantage son activité.

Il ne suffit pas de considérer, dans un animal, l’existence d’un organe spécial pour la respiration ; il faut encore avoir égard à la nature de cet organe, afin de juger du degré de perfectionnement de son organisation, par la renaissance, prompte ou lente, des besoins qu’il a de réparer son fluide essentiel.

À mesure que le fluide essentiel des animaux se compose davantage, et devient plus animalisé, les altérations qu’il subit, pendant le cours de la vie, sont plus grandes et plus promptes, et les réparations dont il a besoin deviennent graduellement proportionnées aux changemens qu’il éprouve.

Dans les animaux les plus simples et les plus imparfaits, tels que les infusoires et les polypes, le fluide essentiel de ces animaux est si peu composé, si peu animalisé, et s’altère avec tant