petits et inconnus, on croit voir tout ce que l’on veut voir ; et l’on trouvera ainsi tout ce que l’on voudra, comme cela est déjà arrivé, en attribuant arbitrairement des facultés à des parties dont on n’a su reconnoître ni la nature ni l’usage.
Considérons maintenant quelles sont les facultés principales qui sont particulières à certains corps doués de la vie, et voyons dans quel point de l’ordre naturel, soit des animaux, soit des végétaux, chacune de ces facultés, ainsi que les organes qui y donnent lieu, ont commencé d’exister.
Les facultés particulières à certains corps vivans, et que conséquemment les autres corps doués de la vie ne possèdent pas, sont principalement :
1°. De digérer des alimens ;
2°. De respirer par un organe spécial ;
3°. D’exécuter des actions et des locomotions, par des organes musculaires ;
4°. De sentir ou de pouvoir éprouver des sensations ;
5°. De se multiplier par la génération sexuelle ;
6°. D’avoir leurs fluides essentiels en circulation ;
7°. D’avoir, dans un degré quelconque, de l’intelligence.
Il y a bien d’autres facultés particulières dont