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ses parties aucune des molécules qui les composoient originairement.

On sait que la nutrition effectue les réparations dont je viens de parler ; mais elle le fait plus ou moins complétement, selon l’âge et l’état des organes de l’individu, comme je l’ai remarqué plus haut.

Outre cette inégalité connue dans le rapport des pertes aux réparations selon les âges des individus, il en existe une autre très-importante à considérer, et à laquelle cependant il ne paroît pas qu’on ait donné d’attention. Il s’agit de l’inégalité constante qui a lieu entre les matières assimilées et fixées par la nutrition, et celles qui se dégagent à la suite des altérations continuelles qui viennent d’être citées.

J’ai fait voir dans mes Recherches, etc. (vol. II, p. 202), que la cause de cette inégalité vient de ce que

L’assimilation (la nutrition qui en résulte) fournit toujours plus de principes ou de matières fixes que la cause des pertes n' en enlève ou n’en fait dissiper.

les pertes et les réparations successives que font sans cesse les parties des corps vivans ont été depuis long-temps reconnues ; et néanmoins ce n’est que depuis peu d’années que l’on commence