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tériaux préparés pour la nutrition. Mais cette faculté de reproduction ne commence à jouir de son intensité que lorsque la faculté d’accroissement commence à diminuer : on sait assez combien l’observation confirme cette considération ; puisque les organes reproducteurs (les parties sexuelles), dans les végétaux comme dans les animaux, ne commencent à se développer que lorsque l’accroissement de l’individu est sur le point de se terminer.

J’ajouterai que les matériaux préparés pour la nutrition étant des particules assimilées et en autant de sortes qu’il y a de parties différentes dans un corps, la réunion de ces diverses particules que la nutrition et l’accroissement n’ont pu employer, fournit les élémens d’un très-petit corps organisé parfaitement semblable à celui dont il provient.

Dans un corps vivant très-simple, et qui n’a pas d’organes spéciaux, l’excédant de la nutrition rencontrant le terme qui fixe l’accroissement de l’individu, est alors employé à former et à développer une partie qui se sépare ensuite de ce corps vivant, et qui, continuant de vivre et de s’accroître, constitue un nouvel individu qui lui ressemble. Tel est effectivement le mode de reproduction par scission du corps et par gemmes ou bourgeons, lequel s’exécute sans exi-