Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les facultés communes à tous les corps vivans, c’est-à-dire, celles dont ils sont exclusivement doués, et qui constituent autant de phénomènes qu’eux seuls peuvent produire, sont :

1°. De se nourrir à l’aide de matières alimentaires incorporées ; de l’assimilation continuelle d’une partie de ces matières qui s’exécute en eux ; enfin, de la fixation des matières assimilées, laquelle répare d’abord avec surabondance, ensuite plus ou moins complétement, les pertes de substance que font ces corps dans tous les temps de leur vie active ;

2°. De composer leur corps, c’est-à-dire, de former eux-mêmes les substances propres qui le constituent, avec des matériaux qui en contiennent seulement les principes, et que les matières alimentaires leur fournissent particulièrement ;

3°. De se développer et de s’accroître jusqu’à un certain terme, particulier à chacun d’eux, sans que leur accroissement résulte de l’apposition à l’extérieur des matières qui se réunissent à leur corps ;

4°. Enfin, de se régénérer eux-mêmes, c’est-à-dire, de produire d’autres corps qui leur soient en tout semblables.

Qu’un corps vivant, végétal ou animal, ait une organisation fort simple ou très-composée ;