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CHAPITRE VIII.


Des Facultés communes à tous les Corps vivans.


C’EST un fait certain et bien reconnu, que les corps vivans ont des facultés qui leur sont communes, et qu’ils reçoivent, conséquemment, de la vie qui les transmet à tous les corps qui la possèdent.

Mais ce qui, je crois, n’a pas été considéré, c’est que les facultés qui sont communes à tous les corps vivans n’exigent point d’organes particuliers pour les produire ; tandis que les facultés qui sont particulières à certains de ces corps exigent absolument l’existence d’un organe spécial propre à y donner lieu.

Sans doute, aucune faculté vitale ne peut exister dans un corps, sans l’organisation, et l’organisation elle-même n’est qu’un assemblage d’organes réunis. Mais ces organes, dont la réunion est nécessaire à l’existence de la vie, ne sont nullement particuliers à aucune portion du corps qu’ils composent ; ils sont, au contraire, répandus partout dans ce corps, et partout aussi ils donnent lieu à la vie, ainsi qu’aux facultés essentielles qui en proviennent. Donc les facul-