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de leur action organique, varient dans les qualités qui leur sont propres :

1°. Selon la nature même de l’être vivant qui les forme : ainsi, les productions végétales sont en général différentes des productions animales ; et, parmi ces dernières, les productions des animaux à vertèbres sont en général différentes de celles des animaux sans vertèbres ;

2°. Selon la nature de l’organe qui les sépare des autres matières après leur formation : les matières sécrétoires séparées par le foie, ne sont pas les mêmes que celles séparées par les reins, etc. ;

3°. Selon la force ou la foiblesse des organes de l’être vivant et de leur action : les matières sécrétoires d’une jeune plante ne sont pas les mêmes que celles de la même plante fort âgée ; comme celles d’un enfant ne sont pas les mêmes que celles d’un homme fait ;

4°. Selon que l’intégrité des fonctions organiques est parfaite, ou qu’elle se trouve plus ou moins altérée : les matières sécrétoires de l’homme sain ne peuvent être les mêmes que celles de l’homme malade ;

5°. Enfin, selon que le calorique, qui se forme continuellement à la surface de notre globe, quoique dans des quantités variables, suivant la différence des climats, favorise, par son abondance, l’activité organique des corps vivans qu’il pénè-