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que celle avec laquelle ce fluide s’étend ou se distribue dans les corps qu’il pénètre, sont bien loin d’égaler la rapidité extraordinaire des mouvemens du fluide électrique : ce dernier fluide doit donc être celui qui fournit la cause des mouvemens et des actions des animaux ; ce doit être plus particulièrement le véritable fluide excitateur.

Il est possible, néanmoins, que quelques autres fluides invisibles et actifs concourent aussi, avec les deux que je viens de citer, à la composition de la cause excitatrice ; mais, ce qui me paroît hors de doute, c’est que le calorique et l'électricité sont les deux principaux composans de cette cause : peut-être même sont-ils les seuls.

Dans les animaux à organisation peu composée, le calorique des milieux environnans semble suffire lui seul pour l'orgasme et l'irritabilité de ces corps ; de là vient que, dans les grands abaissemens de température et pendant l’hiver des climats à grande latitude, les uns périssent entièrement, et les autres subissent un engourdissement plus ou moins complet. Dans ces mêmes animaux, le fluide électrique ordinaire, celui que fournissent les milieux environnans, paroît y suffire aux mouvemens organiques et aux actions.