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ment des parties ; mais bientôt, par une cause particulière que j’exposerai en son lieu, cet accroissement se borne presque partout, et donne alors à ce corps la faculté de se reproduire.

Ainsi, je le répète, cette force singulière, qui prend sa source dans la cause excitatrice des mouvemens organiques, et qui, dans les corps organisés, fait exister la vie, et produit tant de phénomènes admirables, n’est pas le résultat de lois particulières, mais celui de circonstances et d’un ordre de choses et d’actions qui lui donnent le pouvoir de produire de pareils effets. Or, parmi les effets auxquels cette force donne lieu dans les corps vivans, il faut compter celui d’effectuer des combinaisons diverses, de les compliquer, de les surcharger de principes coercibles, et de créer sans cesse des matières qui, sans elle et sans le concours des circonstances dans lesquelles elle agit, n’eussent jamais existé dans la nature.

Comme la direction des raisonnemens généralement admis par les physiologistes, les physiciens et les chimistes de notre siècle, est toute autre que celle des principes que je viens d’exposer et que j’ai déjà développés ailleurs, mon but n’est nullement d’entreprendre de changer cette direction, et conséquemment de persuader