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affinités varient, ces matières qui en déplacent d’autres déjà combinées, ne le font que parce qu’ayant une affinité plus grande avec tel ou tel des principes de leur combinaison, elles sont aidées dans cette action par cette force générale, excitatrice des mouvemens, et par celle qui tend à rapprocher et à unir tous les corps.

Quant à la vie, tout ce qui en provient, pendant sa durée dans un corps, résulte ; d’une part, de la tendance qu’ont les élémens constitutifs des composés à se dégager de leur état de combinaison, surtout ceux qui ont subi une coercion quelconque ; et de l’autre part, des produits de la force excitatrice des mouvemens. En effet, il est aisé d’apercevoir que, dans un corps organisé, cette force, dont je parle, régularise son action dans chacun des organes de ce corps ; qu’elle met toutes les actions en harmonie, par suite de la connexion de ces organes ; qu’elle répare partout, tant qu’ils conservent leur intégrité, les altérations que la première cause avoit opérées ; qu’elle profite des changemens qui s’exécutent dans les fluides composés et en mouvement, pour s’emparer, parmi ces fluides, des matières assimilées qui s’y rencontrent, et les fixer où elles doivent être ; enfin, qu’elle tend sans cesse, par cet ordre de choses, à la conservation de la vie. Cette même force tend aussi, dans un corps vivant, à l’accroisse-