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une force qui résulte de la cause excitatrice des mouvemens organiques. Conséquemment, la cause particulière qui forme les matières composées des corps vivans, naît de l’unique circonstance capable de la faire exister.

Afin de pouvoir être entendu à cet égard, je dois faire remarquer que deux hypothèses ont été imaginées, dans l’intention d’expliquer tous les faits relatifs aux composés existans, aux mutations qu’ils subissent, et aux combinaisons peu compliquées que nous pouvons former nous-mêmes, détruire et rétablir ensuite.

L’une, généralement admise, est l’hypothèse des affinités : elle est assez connue.

L’autre, et c’est mon opinion particulière, repose sur la considération qu’aucune matière simple quelconque ne peut avoir de tendance par elle-même à se combiner avec une autre ; que les affinités entre certaines matières ne doivent point être regardées comme des forces, mais comme des convenances qui permettent la combinaison de ces matières ; et qu’enfin, nulles d’entre elles ne peuvent se combiner ensemble, que lorsqu’une force qui leur est étrangère les contraint à le faire, et que leurs affinités ou leurs convenances le leur permettent.

Selon l’hypothèse admise de ces affinités, auxquelles les chimistes attribuent des forces actives