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attachaient à ce mot, n’existe pas. Lamarck a pleinement accepté les conséquences de ces prémices; il conçoit[1] que les êtres les plus rudimentaires se soient formés par génération spontanée, c’est-à-dire par la combinaison de corps simples tels que le carbone, l’azote, l’oxygène et l’hydrogène, la volonté du sublime auteur de toutes choses[2] les ayant doués de la propriété de se modifier, de se perfectionner de façon qu’on puisse considérer le règne organique comme une prodigieuse évolution accomplie dans une série de siècles incalculable, et il ajoute éloquemment[3]: « Peut-on douter que la chaleur, cette mère des générations, cette âme matérielle des corps vivants, ait pu être le principal des moyens qu’emploie directement la nature pour opérer sur des matières appropriées une ébauche d’organisation, une disposition convenable des parties, en un mot un acte de vitalisation analogue à celui de la fécondation? » Lavoisier, de son côté, avait dit: « Dieu, en apportant la lumière, a répandu sur la terre le principe de l’organisation, du sentiment et de la pensée[4] La lumière et la chaleur, agissant presque toujours simultanément,

  1. Philosophie zoologique, t. Ier, p. 214.
  2. Ibid., t. Ier, p. 74, et t. II, p. 57.
  3. Ibid., t. II, p. 76.
  4. Traite de chimie, t. Ier, p. 202.