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tous ceux dont les doigts sont plus ou moins réunis par des menbranes, c’est-à-dire palmés; mais, si l’on étudie ces animaux avec plus d’attention, on reconnaît qu’on peut les considérer comme des formes aquatiques d’autres espèces terrestres[1]. Ainsi les palmipèdes longipennes, les allbatros, les frégates, les cormorans, correspondent aux grands rapaces, tels que les aigles et les vautours. Les mouettes, les pétrels, sont les analogues des faucons et des milans. Les sternes ont été appelées hirondelles de mer, tant l’analogie est évidente entre ces deux genres. Les hérons, les cigognes, les flamants rappellent les autruches et les casoars. Les cygnes, les oies et les canards sont d’excellents voiliers et de parfaits nageurs, la marche seule leur est difficile. Ainsi les doigts palmés, indices d’une vie essentiellement aquatique, ne sont pas liés au reste de l’organisation, ils sont uniquement le résultat d’une natation prolongée. Voici quelques exemples: parmi les oies, l'Anseranas a les doigts presque libres; le bec-en-fourreau (Chionis) est une véritable mouette, mais dont les doigts ne sont pas palmés; la poule sultane (Fulica porphyria) et la bécasse aux doigts libres ressemblent

  1. Philosophie zoologique, t. I, p.248.