Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

canaux aérifères des vellèles, les bulles d’air emprisonnées dans le mucus sécrété par le pied de la janthine et même la vessie natatoire des poissons, organes inconnus dans les animaux terrestres. Mais c’est dans les batraciens que nous verrons avec la dernière évidence que les branchies, appareils respiratoires des animaux aquatiques, se développent sous l’influence d’un milieu liquide. Chez certains d’entre eux, les branchies sont temporaires: ainsi les têtards de la grenouille et du crapaud respirent par des branchies; mais à mesure que les pattes poussent et que la queue servant de nageoire se résorbe, les poumons se développent et les branchies s’atrophient, l’animal , d’aquatique qu’il était, devient amphibie. Les tritons vivant dans l’eau pendant la première période de leur vie respirent par des branchies, plus tard ils se tiennent habituellement sur le bord des mares; les branchies disparaissent, des poumons les remplacent. Cependant, si l’on force ces aninaux à rester dans l’eau, la métamorphose ne s’accomplit pas. Les protées des lacs souterrains de la Carniole, ayant à la fois des poumons et des branchies, peuvent respirer dans l’air comme dans l’eau. On connaît sous le nom d’axolotl (Siredon pisciformis) un gros têtard à branchies extérieures vivant