Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/28

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des divers changements du milieu ambiant qui modifient l’organisation des végétaux et des animaux, à savoir l’eau, l’air, la lumière et la chaleur.

Influence de l’eau

L’action de l’eau sur les végétaux est des plus évidentes. Lamarck cite la renoncule aquatique. Cette plante est en effet singulièrement modifiée par son séjour dans l’eau. Les feuilles submergées sont finement découpées et comme capillaires; celles qui s’élèvent au-dessus de la surface liquide sont arrondies et simplement lobées. Suivant que les feuilles ont séjourné plus ou moins dans l’eau, suivant que celle-ci est courante ou stagnante, elles présentent toutes les transitions imaginables entre ces deux extrêmes, et les botanistes en ont fait des espèces et des variétés sans nombre (Ranunculus aquatilis, tripartitus, Baudoti, trichophyllos, fluitans, etc.). Les feuilles submergées de la châtaigne d’eau (Trapa natans) sont également capillaires, les feuilles aériennes ne le sont pas. Dans ces renoncules et le Trapa natans, l’action de l’eau amène la disparition partielle du parenchyme de la feuille. Le dernier terme de cette modification se voit sur une naïadée de Madagascar, l'Ouvirandra fenestralis[1].

  1. Vovez Delessert. Icônes selectœ, t. III, fig. 99.