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GÉNÉRALITÉS SUR LES ANIMAUX

tendre ces articulations et tenir les feuilles ou les folioles étendues. Dans ce cas, la dissipation lente des fluides élastiques en question, provoquée dans les légumineuses par l’arrivée de la nuit ou la dissipation subite des mêmes fluides, provoquée dans le mimosa pu(Ura par une petite secousse, donneront lieu, pour les légumineuses en général, au phénomène connu sous le nom de sommeil des plantes, et, pour la sensitive, à celui que l’on attribue mal i ])i’opos à 1’?';— ritahilitê ^ Comme il résulte des observations (pie j’exposerai plus bas et des conséquences que j’en ai tirées qu’il n’est pas généralement vrai que les animaux soient des êtres sensibles, doués tous, sans exception, de pouvoir produire des actes de volonté, et par conséquent, de la faculté de se mouvoir volontairement, la définition qu’on a donnée jusqu’à présent des onimiiux pour les distinguer des végétaux J’ai développé dans un autre ouvrage {Hist. tiat. des végétaux’, édition Deterville, vol. I, p. 202) quelques autres phénomènes analogues observés dans les plantes, comme à-ànsl’liedysarum girans, le dionom iiiuscipula, les étamines des fleurs du berberis, etc., et j’ai fait voir que les mouvements singuliers qu’on observe dans les parties de certains végétaux, principalement dans les temps chauds, ne sont jamais le produit d’une irritabilité réelle, essentielle à aucune de leurs fibres; mais que ce sont tantôt des effets hygrométriques ou pyrométriques, tantôt les suites de détentes élastiques qui s’efl’ectuent dans certaines circonstances, et tantôt les résultats de gonflement et d’affaissement île parties, par des cumulations locales et des dissipations plus ou moins promptes, àe fluides élastiques et invisibles qui devaient s’exhaler.