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PARMI LKS CcRPS Vl ANTS 77 point de discontinuité dans ses parties, ou qui, du moins, n’en a pas toujours eu, s’il est vrai que, par suite de quelques espèces perdues, il s’en trouve quelque part. Il en résulte que les espèces qui ter- minent chaque rameau de la série générale tien- nent, au moins d’un coté, à d’autres espèces voisines qui se nuancent avec elles. Voilà ce que l’état bien connu des choses me met maintenant à portée de démontrer. Je n’ai besoin d’aucune hypothèse, ni d’aucune supposition pour cela ; j’en atteste tous les natura- listes observateurs. Non-seulement beaucoup de genres, mais des or- dres entiers, et quelquefois des classes mêmes, nous présentent déjà des portions presque complètes de l’état de choses que je viens d’indiquer. Or, lorsque, dans ces cas, l’on a rangé les espèces en séries, et qu’elles sont toutes bien placées suivant leurs rapports naturels, si vous en choisissez une, et qu’ensuite, faisant un saut par-dessus plusieurs autres, vous en prenez une autre un peu éloignée, ces deux esjjèces, mises en comparaison, vous offri- ront alors de grandes dissemblances entre elles. C’est ainsi que nous avons commencé à voir les pro- ductions de la nature qui se sont trouvées le plus à notre portée. Alors les distinctions génériques et spécifiques étaient très-faciles à établir. Mais main- tenant que nos collections sont fort riches, si vous suivez la série que je citais tout a l’heure depuis