parce que les différens auteurs changent, selon leur gré, les caractères employés à leur détermination. Or, comme les genres exigent qu'un nom particulier soit assigné à chacun d'eux, et que chaque variation dans la détermination d'un genre entraîne presque toujours un changement de nom, il est difficile d'exprimer combien les mutations perpétuelles des genres nuisent à l'avancement des sciences naturelles, encombrent la synonymie, surchargent la nomenclature, et rendent l'étude de ces sciences difficile et désagréable.
Quand les naturalistes consentiront-ils à s'assujettir à des principes de convention, pour se régler d'une manière uniforme dans l'établissement des genres, etc., etc. ? Mais, séduits par la considération des rapports naturels qu'ils reconnaissent entre les objets qu'ils ont rapprochés, presque tous croient encore que les genres, les familles, les ordres et les classes qu'ils établissent sont réellement dans la nature. Ils ne font pas attention que les bonnes séries qu'ils parviennent à former à l'aide de l'étude des rapports sont à la vérité dans la nature, car ce sont des portions grandes ou petites de son ordre, mais que les lignes de séparation qu'il leur importe d'établir de distance en distance pour diviser l'ordre naturel, n'y sont nullement.
Conséquemment, les genres, les familles, les sections diverses, les ordres et les classes mêmes, sont véritablement des parties de l'art, quelque