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de M. Antoine-Laurent De Jussieu, on a fait un grand pas en botanique vers la méthode naturelle; des familles nombreuses ont été formées d'après la considération des rapports. Mais il reste à déterminer solidement la disposition générale de toutes ces familles entre elles, et par conséquent celle de l'ordre entier. A la vérité, l'on a trouvé le commencement de cet ordre, mais le milieu, et surtout la fin du même ordre, se trouvent encore à la merci de l'arbitraire.

Il n'en est pas de même relativement aux animaux; leur organisation, beaucoup mieux prononcée, offrant différents systèmes plus faciles à saisir, a permis d'avancer davantage le travail à leur égard. Aussi l'ordre même de la nature, dans le règne animal, est maintenant esquissé, dans ses masses principales, d'une manière stable et satisfaisante. Les limites seules des classes, de leurs ordres, des familles et des genres sont encore exposées à l'arbitraire.

Si l'on forme encore des distributions systématiques parmi les animaux, ces distributions, du moins, ne sont que particulières, comme celles des objets qui appartiennent à une classe. Ainsi, jusqu'à présent, les distributions que l'on a faites des poissons et des oiseaux sont encore des distributions systématiques.

A l'égard des corps vivants, plus on s'abaisse du général vers le particulier, moins les caractères