soit chacun d’eux en particulier; 3° enfin, pour communiquer et transmettre à ses semblables, tout ce qu’il a appris, remarqué et pensé à leur égard. Or, les moyens qu’il emploie dans ces vues constituent ce que je nomme les parties de l’art dans les sciences naturelles, parties qu’il faut bien se garder de confondre avec les lois et les actes mêmes de la nature.
De même qu’il est nécessaire de distinguer dans les sciences naturelles ce qui appartient à l’art de ce qui est le propre de la nature, de même aussi l’on doit distinguer dans ces sciences deux intérêts fort différents qui nous portent à connaître les productions naturelles que nous pouvons observer.
L’un, effectivement, est un intérêt que je nomme économique, parce qu’il prend sa source dans les besoins économiques et d’agrément de l’homme, relativement aux productions de la nature qu’il veut faire servir à son usage. Dans cette vue, il ne s’intéresse qu’à ceux qu’il croit pouvoir lui être utiles.
L’autre, fort différent du premier, est cet intérêt philosophique qui nous fait désirer de connaître la nature elle-même dans chacune de ses productions, afin de saisir sa marche, ses lois, ses opérations, et de nous former une idée de tout ce qu’elle fait exister; en un mot, qui procure ce genre de connaissances qui constitue véritablement le naturaliste. Dans cette vue, qui ne peut être que particulière à un petit nombre, ceux qui s’y livrent