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retard pour les sciences naturelles, si l’on s’obstinait à ne voir dans les objets observés que leur forme, leur dimension, leurs parties externes, même les plus petites, leur couleur, etc., et si ceux qui se livrent à une pareille étude dédaignaient de s’élever à des considérations supérieures, comme de chercher quelle est la nature des objets dont ils s’occupent, quelles sont les causes des modifications ou des variations auxquelles ces objets sont tous assujettis, quels sont les rapports de ces mêmes objets entre eux, et avec tous les autres que l’on connaît, etc.. etc.

C’est parce que l'on ne suit pas assez la méthode que je viens de citer, que nous remarquons tant de divergence dans ce qui est enseigné à cet égard, soit dans les ouvrages d’histoire naturelle, soit ailleurs, et que ceux qui ne se sont livrés qu’à l’étude des espèces ne saisissent que très-difficilement les rapports généraux entre les objets, n’aperçoivent nullement le vrai plan de la nature et ne reconnaissent presque aucune de ses lois.

Convaincu, d’une part, qu’il ne faut pas suivre une méthode qui rétrécit et borne ainsi les idées, et de l’autre, me trouvant dans la nécessité de donner une nouvelle édition de mon Système des Animaux sans vertébres, parce que les progrès rapides de l’anatomie comparée, les nouvelles découvertes