l’histoire naturelle et que chaque régne a obtenu l’attention des naturalistes, ceux qui ont dirigé leurs recherches sur le règne animal ont étudié principalement les animaux à vertèbres, c’est-à-dire les mammifères, les oiseaux, les reptiles, et enfin les poissons. Dans ces classes d’animaux, les espèces en général plus grandes, ayant des parties et des facultés plus développées et étant plus aisément déterminables, parurent offrir plus d’intérêt dans leur étude que celles qui appartiennent à la division des animaux invertébrés.
En effet, la petitesse extrême de la plupart des animaux sans vertèbres, leurs facultés bornées et les rapports de leurs organes beaucoup plus éloignés de ceux de l’homme que ceux que l’on observe dans les animaux les plus parfaits, les ont fait, en quelque sorte, mépriser du vulgaire et jusqu’à nos jours ne leur ont obtenu de la plupart des naturalistes qu’un intérêt très-médiocre.
On commence cependant à revenir de cette prévention nuisible à l’avancement de nos connaissances, car depuis peu d’années que ces singuliers animaux sont examinés attentivement, on est forcé de reconnaître que leur étude doit être considérée comme une des plus intéressantes aux yeux du naturaliste et du philosophe, parce qu’elle répand sur