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complications de l’organisation de ces animaux sont devenues le principal fondement de leur étude.

Il n’est pas moins singulier d’être forcé de reconnaitre que ce fut presque toujours de l’examen suivi des plus petits objets que nous présente la nature, et de celui des considérations qui paraissent les plus minutieuses qu’on a obtenu les connaissances les plus importantes pour arriver à la découverte de ses lois, de ses moyens, et pour déterminer sa marche. Cette vérité, déjà constatée par beaucoup de faits remarquables, recevra dans les considérations exposées dans cet ouvrage un nouveau degré d’évidence et devra plus que jamais nous persuader que, relativement à l’étude de la nature, aucun objet quelconque n’est à dédaigner.

L’objet de l’étude des animaux n’est pas uniquement d’en connaître les différentes races, et de déterminer parmi eux toutes les distinctions, en fixant leurs caractères particuliers; mais il est aussi de parvenir à connaître l’origine des facultés dont ils jouissent, les causes qui font exister et qui maintiennent en eux la vie, enfin celles de la progression remarquable qu’ils offrent dans la composition de leur organisation, et dans le nombre ainsi que dans le développement de leurs facultés.

A leur source, le physique et le moral ne sont,