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de personne de révoquer en doute, tout le reste n’est qu’opinion ou que raisonnement, et l’on sait qu’à des raisonnements on peut toujours en opposer d’autres. Ainsi, quoiqu’il soit évident qu’il y ait de grandes différences en vraisemblance, probabilité, valeur même, entre les diverses opinions des hommes, il me semble que nous aurions tort de blâmer ceux qui refuseraient d’adopter les nôtres.

Doit-on reconnaître comme fondées, que les opinions les plus généralement admises? Mais l’expérience montre assez que les individus qui ont l’intelligence la plus développée et qui réunissent le plus de lumières, composent, dans tous les temps, une minorité extrêmement petite. On ne saurait en disconvenir: les autorités, en fait de connaissances, doivent s’apprécier et non se compter; quoique, à la vérité, cette appréciation soit très-difficile.

Cependant, d’après les conditions nombreuses et rigoureuses qu’exige un jugement pour qu’il soit bon; il n’est pas encore certain que celui des individus que l'opinion transforme en autorités, soit