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  parmi les corps vivans. 61

déterminer d’une manière solide les espèces, parmi cette multitude de polypes de tous les ordres, de radiaires, de vers, et surtout d’insectes, où les seuls genres papillon, phalène, noctuelle, teigne, mouche, ichneumon, charanson, capricorne, scarabé, cétoine, etc., etc., offrent déjà tant d’espèces qui s’avoisinent, se nuancent, se confondent presque les unes avec les autres ?

Quelle foule de coquillages les mollusques ne nous présentent-ils pas de tous les pays et de toutes les mers, qui éludent nos moyens de distinction, et épuisent nos ressources à cet égard !

Remontez jusqu’aux poissons, aux reptiles, aux oiseaux, aux mammifères mêmes, vous verrez, sauf les lacunes qui sont encore à remplir, partout des nuances qui lient entre elles les espèces voisines, les genres mêmes, et ne laissent presque plus de prise à notre industrie pour établir de bonnes distinctions.

La botanique, qui considère l’autre série que composent les végétaux, n’offre-t-elle pas, dans ses diverses parties, un état de choses parfaitement semblable ?

En effet, quelles difficultés n’éprouve-t-on pas maintenant dans l’étude et la détermination des espèces, dans les genres lichen, fucus, carex, poa, piper, euphorbia, erica, hieracium, solanum, geranium, mimosa, etc., etc. ?