Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/78

Cette page a été validée par deux contributeurs.
48 importance.  

des vues qui pourroient nous égarer, et nous empêcher de saisir les lois et le vrai plan de la nature. Il semble que chaque fois que l’homme observe un fait nouveau quelconque, il soit condamné à se jeter toujours dans quelque erreur en voulant en assigner la cause, tant son imagination est féconde en création d’idées, et parce qu’il néglige trop de guider ses jugemens par les considérations d’ensemble que les observations et les autres faits recueillis peuvent lui offrir.

Lorsqu’on s’occupe des rapports naturels entre les objets, et que ces rapports sont bien jugés, les espèces étant rapprochées d’après cette considération, et rassemblées par groupes entre certaines limites, forment ce qu’on nomme des genres ; les genres pareillement rapprochés d’après la considération des rapports, et réunis aussi par groupes d’un ordre qui leur est supérieur, forment ce qu’on nomme des familles ; ces familles rapprochées de même, et sous la même considération, composent les ordres ; ceux-ci, par les mêmes moyens, divisent primairement les classes ; enfin, ces dernières partagent chaque règne en ses principales divisions.

Ce sont donc partout les rapports naturels bien jugés qui doivent nous guider dans les assemblages que nous formons, lorsque nous détermi-