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par des parties sensibles, et sans que l’action musculaire contribue à effectuer ces mouvemens ; elle y peut même exister sans que le corps qui la possède ait des parties irritables pour aider ses mouvemens par leur réaction. Il lui suffit, comme on le voit dans les végétaux, que le corps qui en est doué offre, dans son intérieur, un ordre et un état de choses à l’égard de ses parties contenantes et de ses fluides contenus, qui permettent à une force particulière d’y exciter les mouvemens et les changemens qui la constituent.

Mais si l’on considère la vie en particulier, c’est-à-dire, dans certains corps déterminés, alors on verra que ce qui est essentiel au plan d’organisation de ces corps, y est devenu nécessaire à la conservation de la vie dans ces mêmes corps.

Ainsi, dans l’homme et dans les animaux les plus parfaits, la vie ne peut se conserver sans l’irritabilité des parties qui doivent réagir ; sans l’aide de l’action de ceux des muscles qui agissent sans la participation de la volonté, action qui maintient la rapidité du mouvement des fluides ; sans l’influence nerveuse qui fournit par une autre voie que par celle du sentiment, à l’exécution des fonctions des muscles et de celles des autres organes intérieurs ; enfin, sans l’in-