roit être fondé à l’égard des corps vivans qui possèdent un système nerveux ; car les mouvemens vitaux de ceux en qui un pareil système n’existe pas, ne sauroient être le produit d’impressions reçues par des parties sensibles : rien n’est plus évident.
Lorsqu’on veut déterminer les véritables élémens de la vie, on doit nécessairement considérer les faits qu’elle présente dans tous les corps qui en jouissent ; or, dès qu’on s’y prendra de cette manière, on verra que ce qui est réellement essentiel à l’existence de la vie dans un plan d’organisation, ne l’est nullement dans un autre.
Sans doute, l’influence nerveuse est nécessaire à la conservation de la vie dans l’homme et dans tous les animaux qui ont un système nerveux ; mais cela ne prouve pas que les mouvemens vitaux, même dans l’homme et dans les animaux qui ont des nerfs, s’exécutent par des impressions faites sur des parties sensibles : cela prouve seulement que, dans ces corps doués de la vie, les mouvemens vitaux ne peuvent s’opérer sans l’aide de l’influence nerveuse.
On voit, par ce que je viens d’exposer, que si l’on considère la vie en général, elle peut exister dans un corps, sans que les mouvemens vitaux s’y exécutent par des impressions reçues