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l’accélération du mouvement des fluides ; enfin, lorsque la respiration pulmonaire a pu être établie, le mouvement musculaire devient encore nécessaire à l’exécution des mouvemens vitaux, par les alternatives de dilatation et de resserrement qu’il procure à la cavité qui contient l’organe respiratoire, et sans lesquelles les inspirations et les expirations ne pourroient s’opérer.

« Nous ne sommes pas, sans doute, dit M. Cabanis, réduits encore à prouver que la sensibilité physique est la source de toutes les idées et de toutes les habitudes qui constituent l’existence morale de l’homme : Locke, Bonnet, Condillac, Helvétius, ont porté cette vérité jusqu’au dernier degré de la démonstration. Parmi les personnes instruites, et qui font quelque usage de leur raison, il n’en est maintenant aucune qui puisse élever le moindre doute à cet égard. D’un autre côté, les physiologistes ont prouvé que tous les mouvemens vitaux sont le produit des impressions reçues par des parties sensibles, etc. » (Rapports du Physique et du Moral de l’Homme, vol. I, p. 85 et 86.)

Je reconnois aussi que la sensibilité physique est la source de toutes les idées ; mais je suis fort éloigné d’admettre que tous les mouvemens vitaux sont le produit d’impressions reçues par des parties sensibles : cela, tout au plus, pour-