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de deux sortes de parties, c’est-à-dire, s’il n’offre, dans sa composition, des parties souples contenantes, et des matières fluides contenues.

En effet, tout corps parfaitement sec ne peut être vivant, et tout corps dont toutes les parties sont fluides, ne sauroit pareillement jouir de la vie. La première condition essentielle pour qu’un corps puisse être vivant, est donc d’offrir une masse composée de deux sortes de parties, les unes solides et contenantes, mais molles et plus ou moins tenaces, et les autres fluides et contenues.

Deuxième condition. Aucun corps ne peut posséder la vie, si ses parties contenantes ne sont un tissu cellulaire, ou formées de tissu cellulaire.

Le tissu cellulaire, comme je le ferai voir, est la gangue dans laquelle tous les organes des corps vivans ont été successivement formés, et le mouvement des fluides dans ce tissu, est le moyen qu’emploie la nature pour créer et développer peu à peu ces organes.

Ainsi, tout corps vivant est essentiellement une masse de tissu cellulaire, dans laquelle des fluides plus ou moins composés se meuvent plus ou moins rapidement ; en sorte que si ce corps est très-simple, c’est-à-dire, sans organes spéciaux, il paroît homogène, et n’offre que du