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sède, résulte uniquement des relations qui existent entre les trois objets suivans ; savoir : les parties contenantes et dans un état approprié de ce corps ; les fluides contenus qui y sont en mouvement ; et la cause excitatrice des mouvemens et des changemens qui s’y opèrent.

Quelques efforts que l’on fasse par la pensée et par les méditations les plus profondes pour déterminer en quoi consiste ce qu’on nomme la vie dans un corps, dès que l’on aura égard à ce que l’observation nous apprend sur cet objet, il faudra nécessairement en revenir à la considération que je viens d’exposer ; la vie, certes, ne consiste en nulle autre chose.

La comparaison que l’on a faite de la vie avec une montre dont le mouvement est en action, est au moins imparfaite ; car dans la montre, il n’y a que deux objets principaux à considérer ; savoir : 1o. les rouages ou l’équipage du mouvement ; 2o. le ressort qui, par sa tension et son élasticité, entretient le mouvement tant que cette tension subsiste.

Mais dans un corps qui possède la vie, au lieu de deux objets principaux à considérer, il y en a trois ; savoir : 1o. les organes ou les parties souples contenantes ; 2o. les fluides essentiels contenus et en mouvement ; 3o. enfin, la cause excitatrice des mouvemens vitaux, de laquelle naît l’ac-