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Qu’on eût, il y a un siècle, donné le nom de zoophytes aux animaux composés de la classe des polypes, ce tort eût été excusable ; l’état peu avancé des connoissances qu’on avoit alors sur la nature animale, rendoit cette expression moins mauvaise : à présent, ce n’est plus la même chose ; et il ne sauroit être indifférent d’assigner à une classe d’animaux un nom qui exprime une fausse idée des objets qu’elle embrasse.

Examinons maintenant ce que c’est que la vie, et quelles sont les conditions qu’exige son existence dans un corps.


    substances animales, tandis que leur forme et leur organisation semblent indiquer que ces mêmes corps sont de véritables plantes. Plusieurs des genres que l’on rapporte aux végétaux de la famille des algues fournissent des exemples de cas embarassans : il y auroit donc, entre les plantes et les animaux, des points d’une transition presque insensible.

    Je ne le crois pas : je suis, au contraire, très-persuadé que si l’on pouvoit examiner les animaux eux-mêmes qui ont formé les polypiers membraneux ou filamenteux, qui ressemblent tant à des plantes, l’incertitude sur la véritable nature de ces corps seroit bientôt levée.