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complète de la vie active, c’est-à-dire, des mouvemens organiques qui la constituent, s’observent aussi d’une manière très-remarquable dans beaucoup d’animaux.

Dans l’hiver des climats froids, les animaux les plus imparfaits cessent de vivre ; et, parmi ceux qui conservent la vie, un grand nombre tombe dans un engourdissement plus ou moins complet ; de manière que dans les uns toute espèce de mouvemens intérieurs ou vitaux se trouve suspendue, tandis que dans les autres il en existe encore, mais qui ne s’exécutent qu’avec une extrême lenteur. Ainsi, quoique presque toutes les classes offrent des animaux qui subissent plus ou moins complétement cette suspension de la vie active, on remarque particulièrement ce phénomène dans les fourmis, les abeilles, et bien d’autres insectes ; dans des annelides, des mollusques, des poissons, des reptiles (surtout les serpens) ; enfin, dans beaucoup de mammifères, tels que la chauve-souris, la marmotte, le loir, etc.

Le dernier trait d’analogie que je citerai n’est pas moins remarquable ; le voici : de même qu’il y a des animaux simples, constituant des individus isolés, et des animaux composés, c’est-à-dire, adhérant les uns aux autres, communiquant entre eux par leur base, et participant à une vie commune, ce dont la plupart des polypes offrent