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Au contraire, la plupart des animaux se nourrissent de matières déjà composées, qu’ils introduisent dans une cavité tubuleuse, destinée à les recevoir. Ils ont donc une digestion à faire pour opérer la dissolution complète des masses de ces matières ; ils modifient et changent les combinaisons existantes et les surchargent de principes ; en sorte que ce sont eux qui forment les combinaisons les plus compliquées.

Enfin, les résidus consommés des végétaux détruits sont des produits fort différens de ceux qui proviennent des animaux ; ce qui constate que ces deux sortes de corps vivans sont effectivement d’une nature tout-à-fait distincte.

En effet, dans les végétaux, les solides l’emportent en proportion sur les fluides, le mucilage constitue leurs parties les plus tendres, et parmi leurs principes composans le carbone prédomine ; tandis que dans les animaux, les fluides l’emportent en quantité sur les solides, la gélatine abonde dedans leurs parties molles et même dans les os de ceux qui en ont, et, parmi leurs composans, c’est surtout l’azote qui se fait remarquer.

D’ailleurs, dans les résidus consommés des végétaux, la terre qui en provient est principalement argileuse et souvent présente de la silice ; au lieu que dans ceux des animaux, celle qui en