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de ces corps sont parallèles entre eux ainsi qu’à l’axe longitudinal du végétal ; car ce sont partout des tubes longitudinaux et parallèles qui se sont formés dans le tissu cellulaire, ces tubes n’offrant de divergence que pour former les expansions aplaties des feuilles et des pétales, ou que lorsqu’ils se répandent dans les fruits.

Rien de tout cela ne se montre dans les animaux ; la direction longitudinale de leur corps n’est point assujettie comme celle de la plupart des végétaux à s’élancer à la fois vers le ciel et vers le centre du globe ; la force qui excite leurs mouvemens vitaux ne se partage point en deux directions uniques ; enfin, les canaux intérieurs qui contiennent leurs fluides visibles sont contournés de différentes manières et n’ont entre eux aucun parallélisme.

Les alimens des végétaux ne sont que des matières liquides ou fluides que ces corps vivans absorbent des milieux environnans : ces alimens sont l’eau, l’air atmosphérique, le calorique, la lumière et différens gaz qu’ils décomposent en se les appropriant ; aucun d’eux, conséquemment, n’a de digestion à exécuter, et, par cette raison, tous sont dépourvus d’organes digestifs. Comme les corps vivans composent eux-mêmes leur propre substance, ce sont eux qui forment les premières combinaisons non-fluides.