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maux. Leurs développemens n’affectent point deux directions uniques et particulières, mais ils s’opèrent de tous côtés et dans toutes les directions, selon que l’exige la forme de leurs parties ; enfin, leur vie ne se retranche jamais dans un point isolé, mais dans l’intégrité des organes spéciaux essentiels lorsqu’ils existent. Dans les animaux où des organes spéciaux essentiels n’existent point, la vie n’est retranchée nulle part ; aussi en divisant leur corps, la vie se conserve dans chacune des parties séparées.

Les végétaux, en général, s’élèvent perpendiculairement, non toujours au plan du sol, mais à celui de l’horizon du lieu ; de manière qu’à mesure qu’ils croissent, ils s’élancent vers le ciel, comme une gerbe de fusées dans un feu d’artifice. Aussi, quoique les branches et les rameaux qui forment leur cime, s’écartent de la direction de la tige, ils forment toujours un angle aigu avec cette tige au point de leur insertion. Il semble que la force excitatrice des mouvemens vitaux dans ces corps se dirige principalement de bas en haut et de haut en bas, et que c’est elle qui cause, par ces deux directions opposées, la forme et la disposition particulières de ces corps vivans, en un mot, qui donne lieu à la végétation ascendante et à la végétation descendante. Il en résulte que les canaux dans lesquels se meuvent les fluides essentiels