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de manière qu’ils offrent une végétation ascendante et une végétation descendante. ces deux sortes de végétation partent d’un point commun que j’ai nommé ailleurs[1] le nœud vital ; parce que la vie se retranche particulièrement dans ce point, lorsque la plante perd de ses parties, et que le végétal ne périt réellement que lorsque la vie cesse d’y exister ; et parce que l’organisation de ce nœud vital, connu sous le nom de collet de la racine, y est tout-à-fait particulière, etc. ; or, de ce point, ou nœud vital, la végétation ascendante produit la tige, les branches, et toutes les parties de la plante qui sont dans l’air ; et du même point, la végétation descendante donne naissance aux racines qui s’enfoncent dans le sol ou dans l’eau ; enfin, dans la germination, qui donne la vie aux graines, les premiers développemens du jeune végétal ayant besoin, pour s’exécuter, de sucs tout préparés que la plante ne peut encore puiser dans le sol, ni dans l’air, ces sucs paroissent lui être alors fournis par les cotylédons, qui sont toujours attachés au nœud vital, et ces sucs suffisent pour commencer la végétation ascendante de la plumule, et la végétation descendante de la radicule.

On n’observe rien de semblable dans les ani-

  1. Histoire naturelle des Végétaux, édition de Déterville, vol. I, p. 225.