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rieures, et de faire exécuter à aucune d’elles des mouvemens subits, répétés plusieurs fois de suite. Les seuls mouvemens subits qu’on observe dans certains végétaux, sont des mouvemens de détente ou d’affaissement de parties (voyez p. 94), et quelquefois des mouvemens hygromètriques ou pyrométriques qu’éprouvent certains filamens subitement exposés à l’air. Quant aux autres mouvemens qu’exécutent les parties des végétaux, tels que ceux qui les font se diriger vers la lumière, ceux qui occasionnent l’ouverture et la clôture des fleurs, ceux qui donnent lieu au redressement ou à l’abaissement des étamines, des pédoncules, ou à l’entortillement des tiges sarmenteuses et des vrilles, enfin, ceux qui constituent ce qu’on nomme le sommeil et le réveil des plantes ; ces mouvemens ne sont jamais subits ; ils s’opèrent avec une lenteur qui les rend tout-à-fait insensibles ; et on ne les connoît que par leurs produits effectués.

Les animaux, au contraire, possèdent la faculté d’exécuter, au moyen de certaines de leurs parties extérieures, des mouvemens subits très-apparens, et de les répéter de suite plusieurs fois les mêmes ou de les varier.

Les végétaux, surtout ceux qui sont en partie dans l’air, affectent dans leurs développemens deux directions opposées et très-remarquables ;