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dont il s’agit ont pénétré jusque dans ses molécules intégrantes.

Tout corps, au contraire, qui possède la vie, se trouve continuellement, ou temporairement, animé par une force particulière qui excite sans cesse des mouvemens dans ses parties intérieures, qui produit, sans interruption, des changemens d’état dans ces parties, mais qui y donne lieu à des réparations, des renouvellemens, des développemens, et à quantité de phénomènes qui sont exclusivement propres aux corps vivans ; en sorte que, chez lui, les mouvemens excités dans ses parties intérieures altèrent et détruisent, mais réparent et renouvellent, ce qui étend la durée de l’existence de l’individu, tant que l’équilibre entre ces deux effets opposés, et qui ont chacun leur cause, n’est pas trop fortement détruit ;

6.o Pour tout corps inorganique, l’augmentation de volume et de masse est toujours accidentelle et sans bornes, et cette augmentation ne s’exécute que par juxta-position, c’est-à-dire, que par l’addition de nouvelles parties à la surface extérieure du corps dont il est question.

L’accroissement, au contraire, de tout corps vivant est toujours nécessaire et borné, et il ne s’exécute que par intus-susception, c’est-à-dire, que par pénétration intérieure, ou l’introduction