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nature emploie pour faire exister une multitude de composés différens qui n’eussent jamais eu lieu sans cette cause remarquable.

En vain prétend-on que les corps vivans trouvent dans les substances alimentaires dont ils se nourrissent, les matières toutes formées qui servent à composer leur corps, leurs solides et leurs fluides de toutes les sortes ; ils ne rencontrent dans ces substances alimentaires que les matériaux propres à former les combinaisons que je viens de citer, et non ces combinaisons elles-mêmes.

C’est, sans doute, parce qu’on n’a point suffisamment examiné le pouvoir de la vie dans les corps qui en jouissent, et que l’on n’a point aperçu les résultats de ce pouvoir, que l’on a supposé que les corps vivans trouvoient dans les alimens dont ils font usage, les matières toutes préparées qui servent à former leur corps, et que ces matières existoient de tout temps dans la nature.

Tels sont les sujets qui composent la seconde partie de cet ouvrage : leur importance mériteroit, sans doute, de grands développemens ; mais je me suis borné à l’exposition succincte de ce qui est nécessaire pour que mes observations puissent être saisies.