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en modifie et en déplace sans cesse de grandes portions dans certaines régions de ce globe ; les contraint à une sorte de circulation et à des mouvemens divers ; en sorte qu’elle les met dans le cas de produire tous les phénomènes qu’on observe.

Il me suffira de mettre beaucoup d’ordre dans la citation des faits et de leur enchaînement, et dans l’application de ces considérations aux phénomènes observés, pour répandre le jour nécessaire sur le fondement de ce que je viens d’exposer.

D’abord, il est indispensable de distinguer les fluides visibles contenus dans les corps vivans, et qui y subissent des mouvemens et des changemens continuels, de certains autres fluides subtils et toujours invisibles qui animent ces corps, et sans lesquels la vie n’existeroit pas en eux.

Ensuite, considérant le produit de l’action des fluides invisibles dont je viens de parler, sur les parties solides, fluides et visibles des corps vivans ; il sera aisé de sentir que, relativement à l’organisation de ces différens corps, et à tous les mouvemens qu’on y observe, enfin, à tous les changemens qu’on leur voit éprouver, tout y est entièrement le résultat des mouvemens des différens fluides qui se trouvent dans ces corps ;