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cial une existence indispensable pour que la vie puisse avoir lieu.

Le propre des mouvemens vitaux est de se former et de s’entretenir par excitation, et non par communication. Ces mouvemens seroient les seuls dans la nature qui fussent dans ce cas, s’ils n’avoisinoient fortement ceux de la fermentation ; cependant ils en diffèrent, en ce qu’ils peuvent être maintenus à peu près les mêmes pendant une durée limitée, et qu’ils accroissent, et ensuite maintiennent, pendant un certain temps, le corps dans lequel ils s’exécutent ; tandis que ceux de la fermentation détruisent, sans réparation, le corps qui s’y trouve assujetti, et s’accroissent jusqu’au terme qui les anéantit.

Puisque les mouvemens vitaux ne sont jamais communiqués, mais sont toujours excités ; il faut rechercher quelle est la cause qui les excite, c’est-à-dire, dans quelle source les corps vivans puisent la force particulière qui les anime.

Assurément, quelque soit l’état d’organisation d’un corps, et quelque soit celui de ses fluides essentiels, la vie active ne sauroit exister dans ce corps sans une cause particulière capable d’y exciter les mouvemens vitaux. Quelque hypothèse que l’on imagine à cet égard, il faudra toujours en revenir à reconnoître la nécessité de cette