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reurs dont personne n’a pu s’exempter. » (Traité des Sensations, t. I, p. 108.)

C’est, sans contredit, une bien grande vérité, que celle qu’a su prouver M. CABANIS, par une suite de faits irrécusables, lorsqu’il a dit que le moral et le physique prenoient leur source dans la même base ; et qu’il a fait voir que les opérations qu’on nomme morales, résultent directement, comme celles qu’on appelle physiques, de l’action, soit de certains organes particuliers, soit de l’ensemble du système vivant ; et qu’enfin, tous les phénomènes de l’intelligence et de la volonté prennent leur source dans l’état primitif ou accidentel de l’organisation.

Mais pour reconnoître plus aisément tout le fondement de cette grande vérité, il ne faut point se borner à en rechercher les preuves dans l’examen des phénomènes de l’organisation très-compliquée de l’homme et des animaux les plus parfaits ; on les obtiendra plus facilement encore, en considérant les divers progrès de la composition de l’organisation, depuis les animaux les plus imparfaits jusqu’à ceux dont l’organisation présente la complication la plus considérable ; car alors ces progrès montreront successivement l’origine de chaque faculté animale, les causes et les développemens de ces facultés, et l’on se convaincra de nouveau que ces deux