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ment varié dans ses produits, et d’où résulte l’ordre admirable de choses que cet ensemble nous présente.

Tous les corps physiques quelconques, soit solides, soit fluides, soit liquides, soit gazeux, sont doués chacun de qualités et de facultés qui leur sont propres ; mais par les suites du mouvement répandu parmi eux, ces corps sont assujettis à des relations et des mutations diverses dans leur état et leur situation ; à contracter, les uns avec les autres, différentes sortes d’union, de combinaison ou d’agrégation ; à éprouver ensuite des changemens infiniment variés, tels que des désunions complètes ou incomplètes avec leurs autres composans, des séparations d’avec leurs agrégés, etc. ; ainsi ces corps acquièrent à mesure d’autres qualités et d’autres facultés qui sont alors relatives à l’état où chacun d’eux se trouve.

Par une suite encore de la disposition ou de la situation de ces mêmes corps, de leur état particulier dans chaque portion de la durée des temps, des facultés que chacun d’eux possède, des lois de tous les ordres qui régissent leurs changemens et leurs influences, enfin du mouvement qui ne leur permet aucun repos absolu, il règne continuellement dans tout ce qui constitue la nature, une activité puissante, une