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une puissance active veille sans cesse à prévenir les chutes dans lesquelles le poids et la disposition des parties tendent à entraîner le corps.

Après avoir développé les considérations relatives à la station de l’homme, le même savant s’exprime ainsi : « Le poids relatif de la tête, des viscères thoraciques et abdominaux, tend donc à entraîner en avant la ligne, suivant laquelle toutes les parties du corps pèsent sur le plan qui le soutient ; ligne qui doit être exactement perpendiculaire à ce plan pour que la station soit parfaite ; le fait suivant vient à l’appui de cette assertion : J’ai observé que les enfans dont la tête est volumineuse, le ventre saillant et les viscères surchargés de graisse, s’accoutument difficilement à se tenir debout ; ce n’est guère qu’à la fin de leur deuxième année qu’ils osent s’abandonner à leurs propres forces ; ils restent exposés à des chutes fréquentes, et ont une tendance naturelle à reprendre l’état de quadrupède. » Physiologie, vol. II, p. 268.

Cette disposition des parties qui fait que la station de l’homme est un état d’action, et par suite fatigant, au lieu d’être un état de repos, déceleroit donc aussi en lui une origine analogue à celle des autres mammifères, si son organisation étoit prise seule en considération.