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PRÉLIMINAIRE

tionnement, offre dans les causes des phénomènes de la vie, dans celles du sentiment, enfin dans celles des facultés dont il jouit, la plus grande complication, et où conséquemment il est le plus difficile de saisir la source de tant de phénomènes.

Après avoir bien étudié l’organisation de l’homme, comme on l’a fait, au lieu de s’empresser de rechercher dans la considération de cette organisation les causes mêmes de la vie, celles de la sensibilité physique et morale, celles, en un mot, des facultés éminentes qu’il possède, il falloit alors s’efforcer de connoître l’organisation des autres animaux ; il falloit considérer les différences qui existent entre eux à cet égard, ainsi que les rapports qui se trouvent entre les facultés qui leur sont propres, et l’organisation dont ils sont doués.

Si l’on eut comparé ces différens objets entre eux, et avec ce qui est connu à l’égard de l’homme ; si l’on eut considéré, depuis l’organisation animale la plus simple, jusqu’à celle de l’homme qui est la plus composée et la plus parfaite, la progression qui se montre dans la composition de l’organisation, ainsi que l’acquisition successive des différens organes spéciaux, et par suite d’autant de facultés nouvelles que de nouveaux organes obtenus : alors on eût pu apercevoir