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les arachnides et les crustacés. Leur corps allongé, mollasse, et dans la plupart simplement annelé, donne à ces animaux l’apparence d’être aussi imparfaits que les vers, avec lesquels on les avoit confondus ; mais ayant des artères et des veines, et respirant par des branchies, ces animaux, très-distingués des vers, doivent, avec les cirrhipèdes, faire le passage des crustacés aux mollusques.

Ils manquent de pates articulées[1], et la plupart ont, sur les côtés, des soies ou des faisceaux de soies qui en tiennent lieu : presque tous sont des suceurs, et ne se nourrissent que de matières fluides.

  1. Pour perfectionner les organes du mouvement de translation de l’animal, la nature avoit besoin de quitter le système des pates articulées qui ne sont le produit d’aucun squelette, afin d’établir celui des quatre membres dépendans d’un squelette intérieur qui est propre au corps des animaux les plus parfaits ; c’est ce qu’elle a exécuté dans les annelides et les mollusques, où elle n’a fait que préparer ses moyens pour commencer, dans les poissons, l’organisation particulière des animaux vertébrés. Ainsi, dans les annelides, elle a abandonné les pates articulées, et dans les mollusques elle a fait plus encore, elle a cessé l’emploi d’une moelle longitudinale noueuse.