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DISCOURS
PRÉLIMINAIRE.


OBSERVER la nature, étudier ses productions, rechercher les rapports généraux et particuliers qu’elle a imprimés dans leurs caractères, enfin essayer de saisir l’ordre qu’elle fait exister partout, ainsi que sa marche, ses lois et les moyens infiniment variés qu’elle emploie pour donner lieu à cet ordre ; c’est, à mon avis, se mettre dans le cas d’acquérir les seules connoissances positives qui soient à notre disposition, les seules, en outre, qui puissent nous être véritablement utiles, et c’est en même temps se procurer les jouissances les plus douces et les plus propres à nous dédommager des peines inévitables de la vie.

En effet, qu’y a-t-il de plus intéressant dans l’observation de la nature, que l’étude des animaux ; que la considération des rapports de leur organisation avec celle de l’homme ; que celle du pouvoir qu’ont les habitudes, les manières de vivre, les climats et les lieux d’habitation, pour modifier leurs organes, leurs facultés et leurs